Teddy Iafare-Gangama
Teddy Iafare-Gangama est connu à La Réunion pour son engagement dans la valorisation de la langue, de la culture, du patrimoine et de l'identité réunionnaise. Il a publié à ce jour plus d'une dizaine d'ouvrages, jonglant entre pièces de théâtre, contes et traductions de bandes dessinées. Sur scène, lors de ses concerts, sa poésie se mêle à des rythmes de ségamaloya, de funk, de blues, de valse et de rock.
L'artiste a de nombreux textes en attente d'adaptation, encore en écriture, ou associés à des projets. Il a partagé ses compositions sur scène dans des kabar fonnkèr ou lors de créations artistiques comme Fonnkèr et Poetry où il a performé avec Amélie Burtaire, Jako Maron et deux slameurs sud-africains. De même, Dékolonant pa nou et Les ogres de Barbara ont été présentés sur scène avec d’autres artistes réunionnais.
En 2012 il publie son premier CD de fonnkèr Isi Anndan, premier d’un triptyque qu’il compte réaliser en 8 ans, à raison d’un disque tous les quatre ans.
En 2016, il entame donc une autre tournée avec l'enregistrement de son deuxième CD intitulé Aterla. Malgré la crise que connaît le CD aujourd'hui, le support proposé permet de laisser une trace écrite de ses textes. Ces derniers prennent encore plus de poids dans le concert associé à cet album.
En 2017, il arrange certain de ses morceaux et propose une écoute différente en créant le trio Badiane (clavier , violoncelle, voix) à destination des lieux intimistes, des médiathèques, des petites scènes à faible budget.
En 2018, au cours d’une résidence à la Cité des Arts, il met en scène une dizaine de nouvelles compositions de fonnkèr en musique et se met à les jouer dans l’île avec une nouvelle équipe de musiciens.
En 2019, une nouvelle résidence à la Cité des Arts lui permet de créer un spectacle à destination du très jeune public intitulé « In zong, in doi ». Un conte musical participatif qui a accueilli un très grand succès lors de ses premières diffusions.
Et avant ça...
En 2003 il fait partie de la première Licence de Créoles à l'Université de La Réunion et rejoint le milieu militant pour la valorisation de la culture réunionnaise. C'est aussi pendant toute cette année consacrée à son enfant qu'il écrit ses premiers textes, car il éprouve le besoin de s'exprimer sur cette culture dont il a été privée à la fois à l'école et dans la société qui l’entoure. Soucieux de la transmission des traditions orales et surtout de la langue réunionnaise, il se rend compte que peu d'ouvrages sont publiés en réunionnais à l’époque. Il décide alors d'écrire pour les enfants réunionnais, des contes et histoires qui se passent dans leur langue et surtout dans la réalité de leur environnement.
Ses textes :
Inspiré par son quotidien et surtout par ce qui l'entoure, il écrit en français, réunionnais et anglais. Deux pièces de théâtre ont été jouées sur scène (Zamal Game – 2004, 2008, 2012 et Dékolonant pa nou – 2006 et 2014) tandis que d'autres textes inédits attendent d'être portés par des compagnies ou des comédiens (Ballon vole, Basket Vole, Mash ta soupe...)
Il exprime, décrit, écrit l'amour à ses proches, à son île, à la vie. Ses fonnkèr sont des témoignages, des déclarations à dire et à entendre. Son inspiration se légitime aussi dans sa situation d’aîné, d’« enfant du kartié », de « citoyen réunionnais ». Il est sensible à la misère, aux injustices sociales, à son environnement qui bouge très vite, à la protection de la planète et est très soucieux de ce que sa génération va laisser derrière elle.
Ateliers d'écriture
L'auteur anime de nombreux ateliers d'écriture depuis 2008. Que ce soit pour créer des contes, des sirandanes ou des fonnkèr, il a été invité dans plusieurs pays pour rencontrer des publics divers, entre écoles, bibliothèques, prisons, associations, etc. Il est très sollicité tout au long de l'année et certains établissements réservent plusieurs mois à l'avance ses interventions. Souvent à la carte, ses ateliers font preuve d'inventivité et de grande adaptation, si bien que quand il s'engage, quelque soit l'issue du projet, il s'attache à surtout mettre en avant les qualités et compétences de chacun des participants.